A l’initiative de l’association d’’Aide aux Jeunes Diabétiques (AJD), le projet pour la prévention de l’acidocétose au moment du diagnostic de diabète chez l’enfant et l’adolescent progresse. Son Président d’honneur, le Professeur Jean-Jacques ROBERT nous fait part de ses avancées :
- La procédure de suivi des nouveaux cas de diabète chez l’enfant et l’adolescent, étendue à plus de 180 centres pédiatriques, a montré son efficacité. Elle permet d’avoir un descriptif concernant plus des trois quarts des nouveaux cas et de montrer que la fréquence de l’acidocétose – et celle de l’acidocétose sévère qui met la vie en danger – est très élevée. Plusieurs décès sont à déplorer chaque année.
- Évaluation de l’impact d’interventions visant à réduire le risque.
- Une enquête auprès de plus de 1400 médecins généralistes montre que, du fait de la rareté du diagnostic (en moyenne une fois dans toute leur carrière), et de leur expérience du diagnostic de diabète chez l’adulte, ils méconnaissent souvent l’urgence. D’autres études montrent que le retard au diagnostic qui en résulte est une cause majeure d’acidocétose. La phase actuelle de la campagne, basée sur ces observations, a l’objectif de montrer qu’une information aux généralistes et pédiatres libéraux peut faire baisser de façon significative la fréquence de l’acidocétose
- Cette nouvelle phase de la campagne a débuté en janvier 2017, dans quatre régions ou sous-régions : Alsace, Bourgogne Franche Comté, Midi Pyrénées et Nouvelle Aquitaine. Elle sera étendue en 2018 à l’ensemble des régions Grand Est et Occitanie, et nous souhaitons qu’elle le soit également à la Bretagne et à l’Ile de France. Elle sera ensuite généralisée à tout le territoire, en 2019, si elle fait la preuve de son efficacité.
- La campagne est réalisée en collaboration avec les URPS des quatre régions concernées, qui adressent aux généralistes et pédiatres libéraux un message préparé par le service communication de l’AJD, tous les deux mois. La réalisation pratique de cette action, en janvier 2017, en a montré la simplicité et le peu de temps nécessaire. Son coût faible, limité au temps consacré par le service communication de l’AJD et les services des URPS, la rend faisable sur le long terme. Le suivi par les services de pédiatrie en évaluera l’efficacité sur la fréquence de l’acidocétose.