Se former tout au long de sa carrière.
Une obligation, un levier professionnel et un appui territorial
1- Pourquoi continuer à se former en libéral ?
Exercer en libéral, c’est faire le choix de l’autonomie, mais aussi celui de l’adaptabilité. La médecine évolue en permanence : recommandations, outils, pratiques, attentes des patients. Se former régulièrement permet de maintenir ses compétences, de gagner en sérénité dans son exercice quotidien, et de répondre au mieux aux besoins de son territoire.
Prenons quelques exemples : intégrer les dernières recommandations en matière de suivi des pathologies chroniques (comme le diabète ou l’hypertension), maîtriser l’usage des outils numériques (téléconsultation, télé-expertise), ou encore ajuster sa pratique face à des problématiques locales spécifiques (vieillissement de la population, désertification médicale) sont autant de défis concrets auxquels la formation continue peut répondre efficacement.
2- Le DPC, un dispositif clé
Le Développement Professionnel Continu (DPC) est un dispositif obligatoire pour tous les médecins, qu’ils soient généralistes ou spécialistes, exerçant en libéral, en établissement ou les deux. Il a pour but d’assurer le maintien et l’actualisation des compétences tout au long de la carrière.
Depuis 2016, chaque médecin doit valider au moins deux actions DPC sur une période de trois ans. Ces actions peuvent prendre plusieurs formes : formation en présentiel, e-learning, audit clinique, analyse de pratiques, etc. Elles sont validées et financées par l’Agence Nationale du DPC (ANDPC), organisme public placé sous la tutelle du ministère de la Santé.
Pour être éligible, une formation doit être proposée par un Organisme de DPC (ODPC) enregistré par l’ANDPC et figurer sur la plateforme « Mon DPC ». Chaque action y est référencée avec un numéro d’identification.
Les actions validées dans le cadre du DPC sont prises en charge financièrement par l’ANDPC, à condition de respecter le plafond annuel de prise en charge (variable selon la spécialité).
Cette prise en charge comprend les frais pédagogiques ainsi qu’une indemnisation du temps de formation pour le médecin. C’est un levier précieux pour accéder à des formations de qualité, sans avance de frais.
Bon à savoir 💡
Les actions DPC peuvent aussi être collectives, intégrées dans un projet d’équipe pluriprofessionnelle (comme en MSP ou CPTS). Elles permettent alors de mutualiser les retours d’expérience et de renforcer la coordination entre professionnels d’un même territoire.
3- Cibler les thèmes prioritaires
Le choix des actions doit s’inscrire dans les orientations nationales prioritaires définies par le Ministère de la Santé. Elles couvrent des enjeux communs (prévention, coordination, gestion des risques), mais aussi des besoins spécifiques par profession ou spécialité.
En Bretagne, pour les médecins généralistes, les universités de Rennes et de Brest proposent par exemple des formations sur les thématiques suivantes :
- Le suivi gynécologique et obstétrical de premier recours
- Les gestes techniques de première intention
- La gestion des soins non programmés
Du côté des spécialistes, des orientations existent également, comme la prévention des risques opératoires, l’évaluation des innovations diagnostiques ou la coordination entre soins hospitaliers et ambulatoires.
Chaque médecin doit pouvoir justifier de sa démarche de DPC auprès du Conseil de l’Ordre, notamment en cas de contrôle ou de renouvellement d’inscription.
4- Se former en Bretagne au-delà du DPC
Le DPC répond à une obligation légale, mais la formation médicale ne se limite pas à ce cadre ! De nombreuses autres formations peuvent enrichir votre pratique, même si elles ne sont ni validantes dans le cycle DPC, ni financées par l’ANDPC. Ces formations sont dites « hors DPC » car :
- elles ne sont pas encadrées par l’ANDPC.
- elles ne répondent pas forcément aux orientations nationales prioritaires.
- Mais elles peuvent être extrêmement utiles, pointues, et valorisantes.
Ces choix de formation s’expliquent souvent par les besoins de la patientèle ou les manques identifiés dans certaines zones : en l’absence de spécialistes, de nombreux généralistes montent en compétence sur des domaines précis (dermatologie, gynécologie, santé mentale).
Les congrès, journées thématiques et formations en ligne (MOOC, e-learning, masterclass) complètent cette offre.
Les Universités de Rennes et de Brest proposent un large catalogue de formations continues pour les médecins. Les diplômes universitaires (DU/DIU) permettent d’approfondir une compétence ou d’acquérir une nouvelle expertise.
Consulter les événements liés à ce sujet
D’après des données croisées avec les universités et organismes régionaux, plus de 1 500 médecins libéraux bretons participent chaque année à au moins une formation universitaire hors DPC.
Les catalogues évoluent chaque année, avec une attention particulière portée aux besoins du terrain et aux retours des professionnels bretons. Ces formations permettent également d’intégrer des réseaux professionnels, de partager les pratiques et de bénéficier d’expertises à proximité de son lieu d’exercice.
Le rôle de l’URPS Médecins Libéraux Bretagne 🧑⚕️
L’URPS Médecins Libéraux de Bretagne est à vos côtés pour vous orienter vers les formations adaptées à votre pratique, vous aider à mobiliser les bons financements et mettre en valeur votre engagement. En organisant des journées thématiques ou en relayant les opportunités locales, nous vous accompagnons de manière concrète dans votre parcours de formation — au service de vos compétences et de la qualité des soins en Bretagne.
